Text: Sarah Perrin

Little is known about the role of aerosols in climate mechanics. Julia Schmale, an ACE researcher, has been testing for these particles all around Antarctica, where their interactions have not yet been affected by human activities.

It may seem unlikely, but the air around us is far from empty. It carries millions of biological and chemical particles called aerosols. Carbon dioxide (CO2) is among the better known substances that affect the climate, but there are many others, and we know little about them or how they act. What are these particles made of? How do they interact? How far do they travel? What do they have to do with precipitation and, more broadly, with the earth’s climate? These are some of the questions that Schmale, a researcher with the Paul Scherrer Institute in Switzerland, is looking at. Schmale has been testing the atmosphere for aerosols constantly since the expedition got under way on 20 December 2016.

La scientifique qui veut faire parler l’air de l’Antarctique

Le rôle des aérosols dans la mécanique climatique est encore largement méconnu. Julia Schmale, chercheuse à bord de l’expédition ACE, mesure la présence de ces particules tout autour du grand continent blanc, là où leurs interactions n’ont pas encore été modifiées par l’impact des activités humaines.

Contrairement à ce que suggère notre intuition, l’air est loin d’être vide. Il contient et transporte des millions de particules biologiques et chimiques, appelées aérosols. Si le dioxyde de carbone (CO2) est l’une des substances les plus connues influant sur le climat, il en existe beaucoup d’autres, dont les rôles et les caractéristiques restent à découvrir. De quoi ces particules sont-elles faites? Comment interagissent-elles? Jusqu’où se dispersent-elles? Quel lien ont-elles exactement avec les précipitations et, plus généralement, le climat terrestre? Voilà quelques-unes des questions auxquelles s’intéresse Julia Schmale, chercheuse à l’Institut Paul-Scherrer, en Suisse. A bord de l’Akademik Treshnikov depuis le départ de l’expédition ACE, le 20 décembre 2016, elle mesure en continu la présence de ces aérosols dans l’atmosphère.

Julia Schmale, researcher with the Paul Scherrer Institute in Switzerland/Julia Schmale, chercheuse à l’Institut Paul-Scherrer, en Suisse. ©Sharif Mirshak

“This expedition represents a unique opportunity in terms of atmospheric science,” said Schmale. “Not only have we been able to collect data all around Antarctica over an entire season, but we were also able to take measurements in places like Mount Siple, and that was a first.”

Most of all, Antarctica is ideal for Schmale because it is untouched by the pollution generated by human activities. “The air above the Southern Ocean is still in a preindustrial state,” said the researcher. “It’s the only place where we can observe interactions between totally natural aerosols.”

«En matière de science atmosphérique, cette expédition est une opportunité unique, explique-t-elle. Elle nous permet non seulement d’obtenir des données sur tout le pourtour de l’Antarctique et au cours d’une saison entière, mais également de couvrir des lieux, comme le Mont Siple, qui n’avaient encore jamais fait l’objet de ces mesures».

Au-delà, l’Antarctique lui offre le terrain idéal, loin de la pollution générée par les activités humaines. «L’air de l’océan austral est encore à un état préindustriel, décrit la chercheuse. C’est le seul endroit où l’on peut observer les interactions entre aérosols totalement naturels».

For three months, a large shipping container has served as her lab. It sits on the ship’s deck and is painted in the Swiss colors. At first glance, it looks rather cramped, but the space is abuzz with science. The impressive collection of sophisticated instruments is used to analyze a number of parameters and components of the atmospheric air, which is collected non-stop through three tubes sticking out of the lab’s roof.

Pour trois mois, son laboratoire a été déplacé dans un container. Installé sur le pont du bateau et peint aux couleurs de la Suisse, cet abri temporaire apparaît d’abord plutôt exigu. A l’intérieur pourtant, la science y a toute sa place. Une panoplie impressionnante d’instruments sophistiqués analyse plusieurs des paramètres et composantes de l’air ambiant, pompé sans discontinuer à travers trois tuyaux débouchant sur le toit.