Texte and photos: Sarah Perrin, EPFL

The ACE expedition has arrived in Chile. This marks the end of its second leg, during which the researchers made a stop on Antarctica, explored little-known ecosystems using a remote-controlled submersible and visited relatively uncharted territory. The third leg of the expedition, featuring stops on three remote islands, will get under way on Saturday.

Avec l’arrivée du navire au Chili, l’expédition ACE signe la fin de son deuxième «leg», marqué par un arrêt sur le continent de glace, la visite d’écosystèmes méconnus grâce à un submersible télécommandé et la découverte de territoires peu documentés. Départ de la troisième partie samedi, avec au programme la visite de trois îles reculées.

The Akademik Treshnikov, the Russian research ship carrying the Antarctic Circumnavigation Expedition, is docked in Punta Arenas, Chile/L’Akademik Treshnikov, le navire scientifique russe transportant l’Antarctic Circumnavigation Expedition fait escale à Punta Arenas, au Chili.

The Akademik Treshnikov, the Russian research ship carrying the Antarctic Circumnavigation Expedition, is now docked in Punta Arenas, Chile, some 13,000 kilometers from Switzerland. The ship’s arrival in this small city, at the southern tip of South America, marked the end of the expedition’s second leg. The Treshnikov left Cape Town, South Africa at the end of December on a 90-day voyage around Antarctica. The ship is carrying 50 international researchers who are conducting 22 research projects.

Punta Arenas, au Chili. C’est là, à quelque 13’000 kilomètres de la Suisse, que l’Akademik Treshnikov, le navire scientifique russe transportant l’Antarctic Circumnavigation Expedition, fait actuellement escale. Son arrivée dans cette petite ville, à l’extrême Sud du continent sud-américain, signe la fin de la deuxième des trois étapes que compte l’expédition. Démarré à fin décembre au Cap, en Afrique du Sud, ce périple a pour but de faire le tour de l’Antarctique en 90 jours avec, à son bord, une cinquantaine de scientifiques internationaux menant 22 projets de recherche.

The second leg of the journey, which began on 22 January in Hobart, Australia, was action-packed and filled with scientific discoveries. It’s the only leg with a stop on the continent itself, on the Mertz Glacier. This glacier lies to the east of Antarctica, and its tongue reaches into the Southern Ocean – where an 80-kilometer-long chunk of ice broke off in 2010.

Partie le 22 janvier de Hobart, en Australie, la deuxième étape de l’expédition aura été particulièrement riche en événements et en découvertes scientifiques. C’est notamment la seule des trois à avoir directement accosté sur le continent antarctique, au Glacier Mertz. Situé à l’Est, ce glacier est doté d’une langue s’étendant sur l’océan Austral et dont une partie – soit une pièce de glace d’environ 80 km de long – s’est détachée en 2010.

While some teams took ice cores on top of the glacier in order to find out more about our climate’s history (owing to the presence of gases and other particles), others had a look at the glacier’s underbelly. Operating a submersible equipped with cameras and robotic arms, the researchers saw what was hidden below the glacier tongue and collected various samples. By analyzing these organisms – sponges, plankton, brittle stars and krill, to name just a few – scientists hope to learn more about how these ecosystems evolve and adapt to climate change.

Tandis que certaines équipes ont prélevé des carottes de glace sur le dos de ce glacier afin de pouvoir y lire l’histoire climatique (grâce à la présence de gaz et autres particules), d’autres ont découvert ses dessous. Equipés d’un submersible doté de caméras et de bras télécommandés, des chercheurs ont pu observer ce qui se cache sous la langue et en ramener différents échantillons. L’analyse de ces organismes – éponges, planctons, ophiures, krills, etc. – a pour but de mieux comprendre comment ces écosystèmes évoluent et s’adaptent au changement climatique.

The researchers also ventured onto several totally uninhabited islands, including the Balleny Islands and tiny Scott Island, where they took numerous samples and conducted both cartographical and ornithological surveys.

All did not go as planned during this leg, however. The scheduled stop on Macquarie Island was cancelled because of a storm, and the visit to Peter I Island had to be cut short. To make up for this, an impromptu stop was made on Siple Island, a volcanic island located close to the continent and partly embedded in its ice. This island is rarely visited and not well documented, which made the measurements and samples taken there even more valuable.

Les scientifiques ont également découvert plusieurs îles totalement inhabitées, telles que celles de l’archipel Balleny ou la petite île Scott, où ils ont procédé à de nombreux échantillonnages, ainsi qu’à des relevés cartographiques et ornithologiques.

Cette étape aura également connu plusieurs changements de programme. En raison d’une tempête, l’arrêt prévu sur l’île Macquarie a dû être annulé, et celui de l’île Pierre 1er écourté. En revanche, une halte imprévue a pu être organisée au Mont Siple, une île volcanique située tout près du continent et partiellement prise dans ses glaces. Les mesures et prélèvements réalisés à cet endroit sont d’autant plus intéressants qu’il a été très rarement visité et est donc très peu documenté.

One more leg, three more islands

The Treshnikov reached Punta Arenas on Wednesday and will head back to sea tomorrow for the third and final leg of the expedition. The submersible is no longer on board, and there are no plans to stop on the continent. Most of the projects will nevertheless continue: visits to three subantarctic islands will give the researchers plenty of opportunities to take both ocean and land measurements.

The first island, South Georgia, is the largest of the three to be visited. This mountainous island is a British territory. The second island is actually a group of volcanic islands: the South Sandwich Islands. The flora and fauna on these two sites are of significant scientific interest, and these islands are important nesting grounds for many bird species.

Trois îles au programme du leg 3

Arrivé mercredi à Punta Arenas, le bateau repart demain pour la troisième et dernière étape de l’expédition. Plus de submersible ni d’arrêt sur le continent au programme. Mais la plupart des projets continuent, avec de nombreuses mesures océaniques et également terrestres, grâce à la visite de trois îles sub-antarctiques.

La première est aussi la plus grande d’entre elles, la Géorgie du Sud, territoire britannique très montagneux. La deuxième est un archipel volcanique au nom qui donne faim: les îles Sandwich du Sud. Scientifiquement, ces deux endroits revêtent un intérêt particulier pour leur végétation et leur faune. Ces îles sont en effet d’importants lieux de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux.

The third stop will be on Bouvet Island, a Norwegian dependency. This 50-square-kilometer island, entirely covered in ice, is one of the most remote places on earth. It is inhabited by elephant and other seals, birds and penguins and can only be reached by helicopter.

On 19 March, the ACE expedition will reach Cape Town, completing its trip around Antarctica. But the work will not stop there. A recap of the expedition and preliminary scientific results will be presented to the press the following day. And other, more extensive results will be discussed in conferences throughout the year.

La troisième halte est prévue à l’île Bouvet. Géré par la Norvège, ce morceau de terre d’une cinquantaine de km2, entièrement recouvert d’une épaisse calotte glaciaire, est l’un des plus reculé au monde. Ses seuls habitants sont des éléphants de mer, des phoques, des oiseaux et des manchots. L’hélicoptère est l’unique moyen de le rejoindre.

Le 19 mars, l’expedition ACE arrivera au Cap, en Afrique du Sud, bouclant ainsi son tour de l’Antarctique. Mais le projet est loin de se terminer là. Un bilan et les premiers résultats scientifiques seront présentés à la presse le lendemain déjà. D’autres, plus poussés, feront également l’objet de conférences tout au fil de l’année.