Hobart, Tasmanie. C’est là qu’après trente jours de voyage en mer, l’Akademik Treshnikov et ses quelque 120 passagers et membres d’équipage ont accosté ce jeudi 19 janvier. En s’amarrant dans cette ville située à la pointe sud de l’Australie, le navire russe a signé la fin de la première des trois étapes (legs) que compte l’Antarctic Circumnavigation Expedition (ACE). Le bateau repart dimanche pour la deuxième partie du voyage avec une équipe scientifique renouvelée.
The Akademik Treshnikov and its 120 passengers landed in Hobart on Thursday, 19 January after 30 days at sea. Dropping anchor in this Tasmanian city on the southern tip of Australia, the Russian ship completed the first of three legs of the Antarctic Circumnavigation Expedition (ACE). The ship heads back to sea on Sunday for the second leg of its voyage following a planned reshuffling among the researchers.
Jeudi 19 janvier, 7h du matin: la Tasmanie est en vue. Des passagers réunis sur le pont pour voir la terre. /Early morning, Thurday January 19: Tasmania in sight! Passengers gathering to see the land…
L’Akademik Treshnikov, accompagné lors de son entrée dans la baie./The Akademik Treshnikov, accompanied along her way into the bay.
En route pour le Chili
Après trois jours à quai et quelques festivités à Hobart, le bateau reprendra la mer dimanche. Ce sera alors le début du leg 2, qui emmènera les scientifiques jusqu’à Punta Arena, au Chili. Si la plupart des projets se poursuivra sans relâche, conduisant des campagnes de mesures et de prélèvements régulières tout au long de l’expédition, trois d’entre eux seront plus essentiellement menés durant cette étape.
Headed for Chile
After docking for three days and some festivities in Hobart, the ship will return to sea on Sunday. The second leg will take the researchers to Punta Arena, Chile. While most of the projects will proceed uninterrupted, with measurements and sampling taken regularly throughout the expedition, three projects will take place mainly during the second leg.
Elizabeth Thomas, du British Antarctic Survey en Grande-Bretagne, profitera des visites de plusieurs îles sub-antarctiques – Macquarie, Balleny, Scott, Peter 1er et Diego Ramirez – pour prélever de la glace jusqu’à une profondeur de 20 mètres. Ces carottes serviront, grâce aux traces de gaz et autres substances qu’ils contiennent, à mieux comprendre le climat d’autrefois, identifier comment il s’est transformé et anticiper son évolution.
Elizabeth Thomas, from British Antarctic Survey in the UK, will take advantage of stops on several subantarctic islands – Macquarie, Balleny, Scott, Peter I and Diego Ramirez – to take ice cores up to a depth of 20 meters. Traces of gas and other substances in these samples will provide a window into the long-ago climate and provide insight into how it has changed and how it may change further in the future.
Durant cette deuxième partie du voyage est également prévu le seul et unique arrêt sur le continent lui-même, au glacier Mertz. C’est là que l’équipe de Guillaume Massé, de l’Université Laval, au Canada, passera à l’action. Son projet est d’étudier l’impact, sur la faune et l’écosystème, du détachement il y a quelques années d’un gigantesque iceberg de 80 km dans l’océan Austral. Pour ce faire, les chercheurs utiliseront notamment de petits robots téléguidés (ROV) qui se glisseront sous la glace pour en ramener des images et des échantillons.
The ship’s only port of call on Antarctica proper – a visit to the Mertz Glacier – will also take place during this leg of the trip. That’s where Guillaume Massé, from Université Laval in Canada, and his team will get to work. Massé’s interest lies in seeing how an 80km-long iceberg, which calved off into the Southern Sea several years ago, has affected the local fauna and ecosystem. The researchers will send little remoted-operated vehicles (ROVs) under the ice to gather images and samples.
Alessandro Toffoli, de l’Université de Melbourne en Australie, espère quant à lui une mer des plus agitées. Son projet consiste à mesurer les vagues – celles des régions qui seront traversées sont parmi les plus hautes de la planète! – et à étudier leurs interactions avec le vent et la glace, afin de mieux comprendre leur impact sur l’environnement des îles et des côtes du continent.
Alessandro Toffoli, from the University of Melbourne in Australia, is actually hoping for rough seas. His project is focused on measuring waves – and the regions the ship will cross offer some of the largest on the planet – and studying how they interact with wind and ice. His goal is to better understand their impact on the environment of the continent’s islands and coasts.
Texte/Text: Sarah Perrin Traduction/Translation: Christopher Scala