By Christian de Marliave,
ACE expedition head of logistics/directeur logistique de l’expédition ACE.
Scott Island came into sight at 5pm on 5 February. It was our second 5 February at these latitudes this year: after leaving Cape Town, we sailed in the eastern longitudes, while Scott Island is located at 179°54′ W, two nautical miles on the other side of the International Date Line.
Arrivée en vue de l’île Scott le 5 février à 17h locale. Il faut noter que c’est notre deuxième 5 février passé sous ces latitudes. Depuis le départ du Cap, nous naviguons sous des longitudes Est. Or, l’île Scott se trouve par 179°54′ Ouest, soit 2 miles nautiques après la ligne de changement de date.
Scott Island is a rocky outcrop measuring 500m by 300m, with a 62-meter-tall basalt pillar sitting close by. The island was discovered on 25 December 1902 by William Colbeck who, sailing on the relief ship SY Morning, was on his way south to supply Scott’s expedition at the end of its first winter on Ross Island. (From left to right in photo: Morning, Terra Nova and Discovery, at Ross Island)
L’île Scott est un bout de caillou de 500 m par 300 m, bordée par un pilier de basalt culminant à 62 m d’altitude. Elle a été découverte le 25 décembre 1902 par William Colbeck à bord du SY Morning. Il partait relever et ravitailler l’expédition de Scott, qui venait d’effectuer un premier hivernage sur l’île Ross.
Given the dour weather and choppy seas, we decided to focus our efforts below the surface of the water. So we tried sending the underwater robot along the island’s cliffs, curious about the biodiversity there. We dropped the ROV into the water at around midnight but had to quickly haul it back up 15 minutes later. Seawater must have gotten into one of the motors – one of the hoses probably cracked in the freezing temperatures.
Le temps est plutôt maussade et la mer légèrement agitée. Aussi est-il décidé de se concentrer sur l’océanographie et d’essayer d’envoyer le robot sous-marin (ROV) le long du tombant de l’île afin d’en observer sa biodiversité. Vers minuit, le ROV est mis à l’eau mais remonté en urgence 15 minutes plus tard. L’eau de mer aurait pénétré dans un des moteurs suite à la rupture d’une durite, sans doute endommagée par le gel.
In the early hours of the morning, the wind eased a little and the sun appeared between short bursts of snow. The mechanics put the blades on the helicopters so the guide could secure the landing zone at first light. The helicopters then ferried ten excited scientists to this rarely visited island.
Au petit matin, le vent est un peu tombé et le soleil fait son apparition entre de brefs épisodes neigeux. Les mécaniciens montent les pales des hélicoptères et dès la première éclaircie, le guide va sécuriser la zone d’atterrissage. Les rotations se suivent pour débarquer la dizaine de scientifiques impatients de découvrir cette île rarement visitée.
The two little beaches, protected by a vertical cliff, could not be reached. The lower half of the island, from 15 to 25 meters in altitude, is covered in thick névé, the compacted snow turned green by the microalgae in the waves that wash over the island during big storms. The upper part of the island, from 40 to 50 meters in altitude, consists of piled up lava. Seeing the rock types there, Dmitri Bolshianov notes that the island is very young, only several tens of thousands of years old.
Deux petites plages sont inaccessibles, car protégées par une falaise verticale. La moitié basse (15-25 m) de l’île est constitué d’un épais névé de couleur verte, une teinte due à la présence de micro-algues apportées par les vagues lors de grosses tempêtes. La partie supérieure (40-50 m) est, quant à elle, constituée de morceaux de lave empilés. Le type de roches rencontrées fait dire à Dimitri Bolshiyanov que l’île est apparue très récemment – quelques dizaines de milliers d’années seulement.
Peter Ryan, the ornithologist, did not identify any nesting birds on the island despite the many birds swirling around. Some human traces – big blown-out ‘doghouses’ and a jumble of wires – remind us that there was an automatic weather station on the island from 1987 to 1999. The last visit to the island seems to have been in February 2009, when Paul Watson’s Sea Shepherd team stopped there while tracking Japanese whaling ships. At the end of October 2016, the world’s largest marine reserve was created here in the Ross Sea.
Peter Ryan, l’ornithologue, n’a pas pu détecter d’oiseaux nichant sur l’île, même si beaucoup virevoltent autour. Quelques restes (grosses niches en bois éventrées, câbles en tout sens) nous rappellent qu’une station météorologique automatique a été opérationnelle de 1987 à 1999. La dernière visite semble dater de février 2009, quand l’équipe de Paul Watson, de la société Sea Shepherd, y fit un court séjour lors de sa traque des baleiniers japonais. Rappelons qu’aujourd’hui, toute cette zone de la mer de Ross est définitivement protégée par l’établissement, fin octobre 2016, de la plus grande Zone Maritime protégée au monde.
The helicopter trips are halted for a little while due to gusting snow and a minor problem with one of the helicopter’s engines. In the end, around 20 people were able to visit the island before the ship continued on its way east. Peter I Island is next up, in around six days. It’s currently surrounded by drifting ice, which we hope will have moved on by the time we get there.
Les rotations sont interrompues un temps à cause des bourrasques de neige et d’un léger problème moteur sur l’un des hélicoptères. Au total, une vingtaine de personnes auront la possibilité de débarquer sur l’île, avant que le bateau ne poursuive sa route vers l’Est. Prochaine étape: l’île Pierre 1er, que l’on devrait atteindre dans 6 jours. Elle est toujours actuellement entourée d’une ceinture de glace dérivante qui, on l’espère, aura disparu dans les jours à venir.